Le tapis mène parfois une existante ingrate. Plat, on marche dessus, et par ce manque de volume il n'appartient pas au club des objets de design et flirte avec l'objet de "déco". Le tapis "vu" est compact comme une figure colorée et animée, suggérant un respect de sa présence.
Le dessin s'inspire des représentations géométriques de phénomènes sonores dans un espace, comme une onde qui se développerait à partir d'un point d'origine apparent. La forme de feuille résulte d'une expansion dissymétrique dans l'espace, comme une tache qui s'agrandit et produit une série de courbes de niveaux.
L'objet s'émancipe de la discrétion usitée en réagissant aux variations phoniques ambiantes, comme s'il communiquait vouloir appartenir à la vie de la pièce, à l'image d'un chien qui remue la queue. Plus le son s'élève plus la lumière envahit le tapis, tel un vu-mètre de la pièce où il est posé. Un réseau lumineux de LEDS est intégré de façon invisible dans la fibre du tapis.